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Un soir d’avril, Jimmy, 17 ans, et Malik, 16 ans, jouaient au hockey-balle, comme à chaque semaine, dans le gymnase d’une école dans leur quartier de Montréal en compagnie de parents, étudiants et autres membres de la communauté.

Alors qu’il s’apprêtait à quitter le gymnase, Malik a aperçu son coéquipier Marc, âgé de 47 ans, s’écrouler par terre. « Au début, je ne savais pas ce qui se passait, mais rapidement, on a constaté qu’il ne respirait pas et que son visage devenait bleu. »

Pendant ce temps, Jimmy, qui était dans le vestiaire, n’était pas encore au courant de la situation. « Mon père est arrivé en courant, me demandant d’appeler 911,» se souvient Jimmy, qui a aussitôt obéi aux directives. Il s’est ensuite précipité dans le gymnase pour voir ce qui se passait.

« Lorsque j’ai vu Marc par terre sans signes vitaux, j’étais en choc, » se souvient Jimmy. « Je voulais fuir rapidement, mais je me suis rappelé de mes cours au secondaire, et je savais que je devais lui venir en aide. »

Tandis que Jean-Christophe, le concierge de l’école et entraîneur de leur équipe, courrait chercher le défibrillateur externe automatisé (DEA) de l’école, Jimmy et Malik ont pris la situation en mains et ont commencé la RCR.

« Le DEA était très facile à utiliser, car il nous disait quoi faire, » disent les deux gars. « Les instructions de la machine nous ont beaucoup aidé durant le processus, » se souvient Malik.

Les deux gars ont continué à suivre les directives de la machine. Ils ont alterné les compressions thoraciques et la défibrillation jusqu’à l’arrivée des ambulanciers et des pompiers.

La semaine suivante, lors de leur pratique de hockey-balle hebdomadaire, Malik et Jimmy ont eu les nouvelles que Marc était en vie et qu’il allait bien.

Bien que Malik considère le DEA comme un instrument indispensable qui sauve des vies, Anne-Marie, la conjointe de Marc, félicite les deux jeunes gars d’avoir sauvé la vie de son mari.

« Les ambulanciers m’ont dit que Jimmy et Malik ont fait le travail d’ambulanciers. Grâce à la formation de RCR d’ACT offerte par leur enseignante Mme. Gagnon, j’ai toujours mon mari à mes côtés sans cela il serait décédé, » dit-elle.

« C’est arrivé en un coup de vent, sans que je m’y attende. Le fait d’avoir pris des cours au secondaire m’a donné la confiance de savoir quoi faire. Sans ça, je ne serais pas passé à l’action, » avoue Jimmy.

Le Programme de RCR et de DEA au secondaire d’ACT a été mis sur pied en 2007 à l’école secondaire de la Pointe-aux-Trembles à Montréal grâce au soutien du Gouvernement du Québec et des partenaires, issus du secteur de la santé, AstraZeneca Canada, Pfizer Canada et Sanofi Canada.

La Fondation des soins avancés en urgence coronarienne (ACT) est un organisme de bienfaisance national, maintes fois primé dont la mission est d’enseigner la RCR et la défibrillation dans toutes les écoles secondaires du Canada. ACT trouve le financement nécessaire pour que les écoles reçoivent les mannequins et que les enseignants soient formés, et elle guide les écoles dans la mise sur pied d’un programme viable. A ce jour, plus de 3,2 million de jeunes ont appris la RCR de leurs enseignants par l’entremise de ce programme qui sauve des vies.