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Par un dimanche de février, Lydia, 19 ans, et ses trois petites sœurs décidèrent de faire une sortie chez leur grand-mère. Dans la voiture, l’atmosphère était à la fête alors que les quatre sœurs chantaient des chansons au rythme de la radio. Dès l’arrivée, Lydia dirigea ses sœurs vers l’entrée de l’immeuble à appartements de sa grand-mère, lorsqu’elle aperçut sa sœur de cinq ans s’écrouler par terre. Pensant que la petite lui faisait une blague, Lydia la releva et remarqua que ses jambes étaient molles et que son visage pâle était sans expression.

Rapidement, Lydia transporta sa sœur dans le foyer d’entrée et la coucha par terre alors que les deux plus jeunes sœurs partirent chercher de l’aide à l’intérieur de l’immeuble. Dans un délai très court, elle vérifia la respiration de sa sœur et se rendit compte qu’elle ne respirait plus. « J’ai tout de suite sorti sa langue et levé son menton afin d’ouvrir ses voies respiratoires. » Elle appela le 9-1-1 et débuta les compressions jusqu’à l’arrivée des ambulanciers. À l’intérieur de quelques minutes les policiers sont arrivés, suivis des pompiers qui, grâce à leur défibrillateur, ont administré 3 chocs à la petite. Peu de temps après, les ambulanciers sont arrivés sur les lieux et se sont occupés de transporter la sœur de Lydia à l’hôpital. Ce n’est que dans la soirée que Lydia a appris que bien que sa petite sœur avait survécu à un arrêt cardiaque.

Après un mois entier passé à l’hôpital, la petite de cinq ans s’en est sortie sans séquelle. « Le médecin a dit que si je n’avais pas réagi aussi rapidement, ma sœur ne serait pas ici aujourd’hui», partage Lydia. Depuis cette expérience, les deux sœurs sont plus proches que jamais.

Lydia a reçu sa formation de RCR au secondaire en 2012 dans le cadre de son cours de biologie avec l’enseignant Dominique Langlais. « Lorsque j’étais en classe j’écoutais M. Langlais parler et je ne comprenais pas en quoi la RCR pourrait me servir. Pourtant c’est arrivé tout d’un coup et lorsque ta sœur tombe devant tes yeux tu te rends compte de l’importance d’une formation en RCR. »

Selon M. Langlais, le fait de recevoir une formation en RCR fait toute une différence entre deux gestes. « J’ai reçu ma formation, je fais un pas vers l’avant. Je n’ai pas reçu ma formation et je ne sais pas quoi faire, je fais un pas vers l’arrière. Un pas vers l’avant ou un pas vers l’arrière est ce qui fait la différence dans une vie. »

« On sait jamais où est-ce qu’une urgence médicale peut arriver. Ça peut arriver à une réunion familiale, une activité sportive, dans la rue, au travail et même à leur école. Il y a plein de cas de maladies cardiaques qui n’ont jamais été diagnostiquées, donc c’est important pour eux d’apprendre la RCR et de l’apprendre dans leur curriculum à l’école, » atteste Luc, le père de Lydia et Madeleine.

« Si je n’avais pas reçu les mannequins, je n’aurais pas donné la formation de RCR et une petite fille de cinq ans serait aujourd’hui peut-être décédée, » atteste Dominique, enseignant.

Le Programme de RCR au secondaire d’ACT a été mis sur pied en 2011 à l’école secondaire du Versant à Gatineau, Québec. Cette initiative fut rendue possible grâce au généreux support du Gouvernement du Québec et celui de nos partenaires nationaux de santé, soit, AstraZeneca Canada, Pfizer Canada et Sanofi Canada.

La Fondation des soins avancés en urgence coronarienne (ACT) est un organisme de bienfaisance national, maintes fois primé dont la mission est d’enseigner la RCR et la défibrillation dans toutes les écoles secondaires du Canada. ACT trouve le financement nécessaire pour que les écoles reçoivent les mannequins et que les enseignants soient formés, et elle guide les écoles dans la mise sur pied d’un programme viable. A ce jour, plus de 2,9 million de jeunes ont appris la RCR de leurs enseignants par l’entremise de ce programme qui sauve des vies.