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En ce dimanche de Pâques, Danny et ses parents rentraient à la maison. Ils roulaient sur les chemins de campagne, non loin de Sudbury, lorsqu’ils ont aperçu quelqu’un sur le bord de la route qui faisait de grands signes avec ses bras.

« Nous revenions d’un souper de Pâques chez des amis », mentionne Danny. « Du coin de l’œil, mon père a vu quelqu’un dans le fossé qui lui faisait des signes. Nous avons fait demi-tour pour voir ce qui se passait. »

Le docteur Robert Lepage, qui est le père de Danny et qui assure la direction médicale du programme d’ACT à Sudbury, a rangé son véhicule sur le bord de la route et a trouvé Henry, 83 ans, effondré sur le sol. Henry et sa femme avaient soupé chez leur fille et leur gendre à l’occasion de Pâques et ils avaient décidé de rentrer à pied à la maison. Ils y étaient presque lorsque Henry s’est effondré.

Danny et le docteur Lepage se sont précipités hors de la voiture et ont trouvé Henry sur le sol, victime d’un arrêt cardiaque. Le docteur Lepage a commencé à pratiquer la RCR et, après quelques minutes, il a demandé à Danny si ce dernier était prêt à prendre la relève tandis qu’il irait chercher sa trousse médicale.

Danny se souvient d’avoir dit qu’il pouvait le faire. « J’ai commencé à effectuer les compressions. Un voisin est arrivé et a pratiqué la RCR. Avec ma mère, nous avons, à tour de rôle, pratiqué la RCR jusqu’à ce que les ambulanciers arrivent. »

Quand les ambulanciers sont arrivés, Danny se rappelle qu’ils leur ont demandé de continuer ce qu’ils faisaient. « Mon père et les ambulanciers installaient le défibrillateur externe automatisé (DEA) et ils lui ont donné des chocs. Ils me disaient de continuer avec les compressions. »

Tandis qu’on transportait Henry en ambulance jusqu’à l’hôpital de Sudbury, le docteur Lepage et les ambulanciers ont continué les manœuvres de réanimation et, après 15 minutes, Henry a repris connaissance. Il respirait sans assistance, il répondait bien et il était bien éveillé.

Deux jours après son arrivée à l’hôpital, Henry, qui s’y trouvait toujours, a été victime d’un autre arrêt cardiaque et il est décédé le jour suivant. Toutefois, les membres de sa famille éprouvent une reconnaissance particulière pour Danny et le docteur Lepage qui leur ont permis de profiter de quelques jours supplémentaires avec Henry.

« Nous avons eu trois jours avec lui. Des membres de la famille qui sont à l’extérieur de la ville ont pu venir lui faire leurs adieux », mentionne Joey, le gendre de Henry. « Il avait 83 ans et des antécédents d’artères bloquées. Il avait déjà subi un pontage. Les médecins lui avaient dit qu’il vivait sur du temps emprunté et il l’acceptait. »

Joey n’a que de bons mots pour la formation en RCR qu’a reçue Danny et qui lui a appris à réagir dans l’urgence. « Danny a fait un travail remarquable », dit-il. « Je vois encore l’expression sur son visage. Tout se passait tellement vite, mais il a plongé et il a fait sa part. »

Le docteur Lepage confirme : « Danny n’a pas hésité une seconde à participer et il a dit qu’il était prêt. Il n’était pas ébranlé du tout. »

Le docteur Lepage est urgentologue et a été directeur médical de programmes pour les services d’ambulance à Sudbury pendant 20 ans. Il a affirmé que le fait que Henry a survécu au premier arrêt cardiaque était un véritable miracle de Pâques. « J’ai vu des milliers d’arrêts cardiaques et je connais les chances de survie. Les chances de voir le pouls se ranimer après 15 minutes de RCR sont très faibles, surtout si la victime est âgée de plus de quatre-vingts ans et qu’elle a déjà subi un pontage. Le fait qu’il a survécu est dû à la RCR exceptionnelle qu’on lui a administrée. »

Le docteur Lepage ne tarit pas d’éloges pour Danny. « J’étais vraiment fier de lui. J’étais fier de la façon dont il a réagi, du fait qu’il n’a pas hésité à participer. Il a su exactement ce qu’il fallait faire et cela, grâce au cours de RCR qu’il a suivi en 9e année.»

D’ailleurs, à l’occasion du cours de RCR, Danny s’adressera cette année à la classe de 9e année pour raconter comment il a vécu cette expérience de pratiquer la RCR lors d’une situation d’urgence réelle.

Le Programme de RCR au secondaire a été mis sur pied à l’école secondaire de Danny en 2007 grâce au généreux soutien communautaire et provincial qui a permis de donner à l’école les mannequins, la formation des enseignants et le matériel scolaire. Les principaux partenaires communautaires à Sudbury sont Vale Canada ltée, Sudbury Regional Hospital Emergency Physicians, et Tracks and Wheels Equipment Brokers inc. Les partenaires provinciaux du programme sont le gouvernement de l’Ontario, Hydro One et la Fondation Trillium de l’Ontario.

La Fondation des soins avancés en urgence coronarienne (ACT) est un organisme de bienfaisance national, mainte fois primé dont la mission est d’enseigner la RCR et la défibrillation dans toutes les écoles secondaires du Canada. ACT trouve le financement nécessaire pour que les écoles reçoivent les mannequins et que les enseignants soient formés, et elle guide les écoles dans la mise sur pied d’un programme viable. A ce jour, plus de 1,8 million de jeunes ont appris la RCR de leurs enseignants par l’entremise de ce programme salvateur.

Les partenaires issus du secteur de la santé qui soutiennent le programme d’ACT en Ontario et à travers le Canada sont : AstraZeneca, Pfizer Canada et Sanofi. Ils fournissent à ACT le financement de soutien et ils partagent l’objectif national de la Fondation, soit de promouvoir la santé et apprendre aux Canadiens à sauver des vies.