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Par un vendredi après-midi chaud et ensoleillé de la fin juin, la pataugeoire du Centre communautaire Michele Heights, dans l’ouest d’Ottawa, bouillonnait d’activité. Kate, une adolescente de dix-sept ans en était à son tout premier quart de travail en tant que sauveteure. Elle surveillait la piscine lorsqu’elle a soudainement aperçu un petit garçon qui flottait sur le ventre dans un mètre d’eau.

« Dès que je l’ai vu, j’ai sauté dans la piscine », se rappelle Kate. Tandis que les autres sauveteurs sifflaient pour que les baigneurs sortent de la piscine et qu’ils appelaient le 911, Kate et un des ses collègues ont commencé à faire la RCR au petit garçon de trois ans que l’on venait de sortir de l’eau. Au bout de trois séries de compressions et d’insufflations, l’enfant a recommencé à respirer par lui-même, tout juste avant l’arrivée des ambulanciers paramédicaux. Il a ensuite repris conscience pendant son transport vers le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO).

Kate estime que c’est le cours de RCR au secondaire d’ACT qu’elle a suivi en 9e année, à l’école secondaire catholique Sacred Heart, et sa formation de sauveteure qui ont fait qu’elle a été en mesure de réagir.

Deux mois plus tard, on a rendu hommage à Kate pour le sauvetage qu’elle a effectué; à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et député d’Ottawa-Ouest–Nepean, John Baird, lui a décerné la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II.

Kate, qui étudie au baccalauréat en sciences de l’activité physique à l’université St. Francis Xavier, ne se perçoit pas pour autant comme une héroïne. « J’étais simplement heureuse que tout se soit bien passé pour le petit garçon. N’importe qui aurait pu le faire. Je n’ai pas l’impression d’avoir agi héroïquement; ça a été un travail d’équipe. J’ai seulement été la première à intervenir. »

Kate conseille vivement à tous les élèves du secondaire d’apprendre la RCR. « Je pense que c’est une excellente idée. C’est une technique tellement utile et ce n’est pas vraiment difficile à faire, une fois qu’on l’a apprise. Plus il y aura de gens qui connaissent la RCR et qui savent quoi faire dans une situation d’urgence, plus on pourra sauver de vies. »

Le Programme de RCR au secondaire d’ACT a été mis sur pied à l’école de Kate en 2004, grâce au généreux soutien de partenaires locaux et provinciaux, lequel a permis d’acquérir les mannequins et le matériel pédagogique et de former les enseignants. Le club Kiwanis d’Ottawa est le principal partenaire local d’ACT; le gouvernement de l’Ontario, Hydro One et la Fondation Trillium de l’Ontario sont ses partenaires provinciaux. En 2009, l’enseignement de la défibrillation a été intégré au programme de RCR de l’école secondaire de Kate, grâce à un partenariat entre la Fondation ACT, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC de l’Ontario, la Fondation Sénateurs d’Ottawa et M. Eugène Melnyk.

La Fondation des soins avancés en urgence coronarienne (ACT) est un organisme de bienfaisance national, mainte fois primé dont la mission est d’enseigner la RCR et la défibrillation dans toutes les écoles secondaires du Canada. ACT trouve le financement nécessaire pour que les écoles reçoivent les mannequins et que les enseignants soient formés, et elle guide les écoles dans la mise sur pied d’un programme viable. A ce jour, plus de 2,6 million de jeunes ont appris la RCR de leurs enseignants par l’entremise de ce programme salvateur.

Les partenaires, issus du secteur de la santé, qui appuient le programme à Ottawa et en Ontario ainsi qu’ailleurs au Canada sont : AstraZeneca Canada, Pfizer Canada et Sanofi. Ils fournissent à ACT le financement de soutien et ils partagent l’objectif national de la Fondation, soit de promouvoir la santé et apprendre aux Canadiens à sauver des vies.