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Les élèves de l’école secondaire Lindsay Place, à Pointe-Claire, au Québec, repassaient la célèbre pièce de théâtre, comme ils le font toujours quand ils étudient Shakespeare. C’était la première période de la journée, le 8 novembre 2006, et les élèves étaient presque rendus à la fin de la tragédie bien connue.

Tiens! Toi, incestueux meurtrier, Danois maudit. Bois le reste de cette potion! – Hamlet, acte 5, scène 2

Brian venait tout juste de prononcer les paroles menaçantes de Hamlet et de porter la « coupe de poison » aux lèvres du roi Claudius, rôle incarné par son ami de 16 ans, Chris. Le roi Claudius gisait par terre, poignardé par Hamlet.

Les élèves avaient mis un vingt-cinq cents dans la coupe pour symboliser le poison; ils ont cependant oublié de l’enlever avant que Chris fasse semblant de boire.

« Chris a ouvert la bouche en même temps que j’ai porté la coupe à ses lèvres, de dire Brian. Il a avalé la pièce de monnaie. »

Le « poison » qui devait tuer le roi Claudius était maintenant au fond de la gorge de Chris, ce qui causait une obstruction complète.

« Dès que j’ai compris que j’ai avalé la pièce, je me suis levé et me suis pris la gorge, sachant que Brian ferait quelque chose », ajoute Chris. Lui et Brian avaient suivi, en 9e année, le Programme de RCR au secondaire d’ACT et appris à effectuer la manœuvre de Heimlich, entre autres.

Dès qu’il s’est rendu compte que Chris était étouffé, Brian a su exactement ce qu’il fallait faire. « Je me suis tout de suite placé derrière lui et je lui ai fait trois ou quatre poussées abdominales, souligne Brian. Le vingt-cinq cents est ressorti. »

Chris est encore étonné de la rapidité avec laquelle son ami est intervenu. « C’est vraiment incroyable, compte tenu que personne d’autre dans la classe ne s’est rendu compte de ce qui se passait réellement, de dire Chris. Les gens ont ri, pensant que je jouais mon rôle avec un réalisme étonnant! ».

Bien qu’il reste très modeste quant à la rapidité de sa réaction, Brian est conscient de l’importance de celle-ci. « C’est agréable de savoir que ce que l’on a appris peut nous être utile, confie le jeune homme.

Quand on lui demande s’il croit que le Programme de RCR au secondaire d’ACT peut contribuer à sauver des vies, Brian, tout comme Chris, n’hésite pas à répondre : Si la manœuvre de Heimlich a permis de me sauver la vie, elle peut sûrement aider à sauver la vie de quelqu’un d’autre ».

La mise sur pied du Programme de RCR au secondaire d’ACT est possible dans la province de Québec grâce à l’aide généreuse des partenaires provinciaux, soit La fondation de la famille J.W. McConnell, le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, et la Financière Sun Life, et également grâce à l’appui des partenaires communautaires. Leur soutien a permis de donner gratuitement aux écoles les mannequins, les ateliers de formation des enseignants ainsi que les ressources didactiques.

La Fondation (ACT) des soins avancés en urgence coronarienne est un organisme de bienfaisance maintes fois primé ayant pour mission de mettre en place un programme de RCR dans les écoles secondaires du Canada. ACT organise le financement nécessaire afin que soient donnés gratuitement aux écoles les mannequins, les ateliers de formation des enseignants, les manuels et le matériel scolaire, et aide également les écoles à rendre le programme viable à long terme. Les enseignants apprennent la RCR à leurs élèves dans le cadre du programme scolaire. Jusqu’à maintenant, plus de 900 000 jeunes ont reçu la formation en RCR par le biais du Programme de RCR d’ACT.

Les principaux partenaires qui soutiennent le programme au Québec et à travers le Canada sont des entreprises du secteur de la recherche pharmaceutique: AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb Canada, Pfizer Canada et sanofi-aventis. Ils fournissent à ACT son financement de base et partagent l’objectif national de la Fondation, soit de promouvoir la santé et d’apprendre aux Canadie