Passer au contenu principal

Un sentiment d’excitation flottait dans l’air tandis que Sandra Griffin, une femme d’affaires de Vancouver âgée de 42 ans, et son mari, Cris Worthington, montaient à bord d’un autobus bondé. Ils retournaient à la maison après avoir assisté aux Jeux Olympiques de 2010 à Vancouver. Sandra et son mari venaient tout juste d’assister à la finale masculine de patinage artistique durant laquelle l’Américain Evan Lysacek avait dérobé l’or au Russe Evgeny Plushenko. « Nous parlions du programme de patinage et essayions de décider où aller pour le dîner », se rappelle Sandra. « J’ai commencé à me sentir mal et soudainement, j’ai eu l’impression qu’un rideau noir se déroulait à partir de mon menton jusqu’au-dessus de ma tête. »

Pendant que Cris se précipitait vers sa femme, il était terrifié en pensant à une lettre que la mère de Griffin, en Nouvelle-Écosse, leur avait fait parvenir un mois plus tôt et dans laquelle elle mentionnait une tante qui souffrait de DVDA, un trouble génétique rare dont un des symptômes est la mort subite. « J’ai entendu sa respiration, un bruit de succion aigu, peut-être 10 souffles ou moins », indique Cris. « Ses yeux ouverts, avec un regard indescriptible d’horreur, presque comme le film Frisson. » Cris a demandé de l’aide parmi les gens présents, mais personne ne s’est avancé. Il a commencé à pratiquer la RCR du mieux qu’il pouvait, essayant de se souvenir du cours de RCR qu’il avait suivi plus de 30 ans auparavant. Il a demandé de l’aide à nouveau et, cette fois, une jeune fille s’est frayé un chemin à travers la foule et a dit « Je connais la RCR. »

Erin Sachs, âgée de seulement 16 ans, et son père ont pris la relève pour administrer la RCR à Sandra.

« J’ai évalué son état et j’ai ensuite commencé à faire des compressions pendant que mon père faisait le bouche-à-bouche. Le fait d’avoir appris la RCR à l’école a vraiment aidé. Je savais quoi faire », se rappelle Erin.

Quelques minutes après le début de la RCR, Sandra a repris connaissance et a même pu marcher jusqu’à l’ambulance. Une fois à l’hôpital, un spécialiste a confirmé qu’elle avait subi un arrêt cardiaque. Quelques jours après l’incident, on lui a implanté un défibrillateur interne dans la poitrine.

Depuis, Sandra s’est complètement remise et elle continue à parcourir 10 km à la course trois fois par semaine. Quelques mois seulement après son arrêt cardiaque, elle a participé à une course de 10 km durant laquelle est a terminé parmi les 50 premières femmes de son groupe d’âge. Elle éprouve de la reconnaissance pour Erin qui a pu apprendre la RCR à l’école. « Si ce n’était d’Erin, je serais morte. La RCR est une connaissance dont la valeur est inestimable. Cela peut faire la différence entre la vie et la mort. Le savoir-faire d’Erin et son geste décisif ont sauvé ma vie. »

La Fondation des soins avancés en urgence coronarienne (ACT) est un organisme de bienfaisance national, mainte fois primé, dont la mission est de faire en sorte que la RCR soit enseignée dans les écoles secondaires du Canada. Plus de 1,5 million de jeunes ont appris la RCR par l’entreprise de ce programme jusqu’à maintenant.